Ces 5 red flags qui font fuir les candidats à un poste en grande distribution

La compétition entre les entreprises pour séduire les talents de demain s'est intensifiée. Les candidats ont désormais le luxe de choisir, explorant leurs options et identifiant leurs signaux d'alerte ('Red flags') tout au long du processus d'embauche.
Ces 5 red flags qui font fuir les candidats à un poste en grande distribution
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Le monde du travail a changé. Depuis la crise sanitaire, la concurrence entre enseignes s'est accrue pour attirer les futurs candidats. Aujourd'hui, un candidat a le choix et peut se permettre de papillonner avant de prendre une décision. Il n'est rare d'ailleurs pas rare que les candidats se renseignent sur l'entreprise avant d'aller passer un entretien d'embauche.

On a demandé à plusieurs candidats quels étaient leur Red flag avant pendant, et après le processus d'embauche.

Stop aux questions types et aux entretiens ennuyants

« Que les managers ou directeurs arrêtent les entretiens d'embauche classique et parfois chiant », commente ici une candidate. Premier Red flag, le plaisir ressenti lors de l'entretien d'embauche est un critère clé pour signer un contrat dans le magasin. Les questions du type

  • « pourquoi avez-vous choisi notre enseigne ? »
  • « pourquoi vous plutôt qu’une autre? »
  • « où vous voyez vous dans 5 ans ? »,
  • « quels sont vos défauts et vos qualités ? ».

Ces phrases sont souvent ressenties comme du « bla-bla » et une perte de temps pour certains candidats. Ces derniers réclament d'ailleurs plus d'originalité et cherchent des conversations authentiques et sincères pour une épreuve qui est souvent stressante pour les candidats.

« Moi j’aimerais que l’employeur me parle de lui, de son parcours, de la vie dans son magasin, de sa vision des choses », explique ici ce jeune candidat, « j'ai aussi envie qu'il me transmette la passion qu'il a pour son métier ».

« J'aimerais que certains employeurs fassent tomber le masque, histoire de donner envie. Un entretien d'embauche, ça manque de vie », regrette cette candidate qui a fini par signer un contrat après un autre entretien : « mon dernier entretien était dans ce style décalé et j’ai signé de suite, et ça fait du bien ! », s'enthousiasme-t-elle.

La tenue du magasin en général

Deuxième Red Flag, la tenue du magasin. « Perso, je fais un tour du magasin avant l'entretien. Cela me donne déjà une idée du magasin. C'est ce que j'ai fait à chaque fois », raconte ici un employé récemment recruté, « et en plus suivant le poste ça permet de placer 2/3 phrases pour montrer qu'on s'est intéressé au magasin. C'est toujours bon à prendre ».

Un magasin mal tenu est souvent le signe d'un magasin où l'ambiance est complexe. À contrario, un magasin bien tenu, « c'est déjà le signe que tout le monde se donne à 200% », admet un candidat. Pour un employeur, faire bonne impression passe déjà par des rayons bien tenus.

Autre anecdote avec un candidat : « à chaque entretien ils m'ont toujours fait attendre au moins 15min et je me suis toujours demandé si c'était pour voir si j'allais regarder le magasin, voir si j'étais curieux et intéressé. Du coup à chaque entretien je faisais le tour des rayons concernés. Et puis je trouvais ça normal de voir les rayons avant d'en parler », raconte-t-il.

Trop de turnover

Troisième Red Flag, le turnover. Si c'est Notion n'est pas toujours évoqué lors de l'entretien d'embauche, cela peut vite se ressentir dès les premières heures en magasin. « Le matin même, un employé m'a informé que j'étais la 7ème personne en 1 an à postuler pour ce poste », raconte ici cette candidate, « il n'y a rien de pire pour vous faire regretter votre choix » poursuit-elle.

Même constat pour cette candidate : « moi c'est un client qui m'a sorti la première semaine "ha encore une nouvelle, j’espère que dans 3 mois sa sera toujours vous, car ici ce n’est jamais les mêmes depuis la nouvelle direction" », raconte cette employée.

Ce genre de situation pose question, sachant qu'on sait que les premiers mois d'un salarié dans l'entreprise sont déterminants pour pérenniser son contrat.

« Moi ce qui me met direct un "stop" c'est quand je vois une même entreprise qui recherche sans cesse à embaucher de nouveaux employés. À ce moment-là je me dis qu'il y a un souci et que ce n'est même pas la peine que je postule », ajoute ici une autre employée.

La notion de « famille »

Il y a une phrase qui fait bondir bon nombre de candidats, c'est le « ici nous sommes une famille ». Pour bon nombre de candidats, cette phrase est un Red flag immédiat. Pour beaucoup d'équilibre pro/perso est essentiel, et imaginer que l'entreprise puisse se présenter comme une famille suffit à décourager, un candidat au poste.

« Pour moi dans le monde professionnel, personne n'est pote avec personne. Je ne suis pas là pour entraider qui que ce soit, je veux juste faire ce pour quoi j'ai été embauché », explique ici cette candidate.

La banalisation des lois et le manque de transparence

Autre Red Flag, celui sur le respect du Code du travail : « j'ai connu un entretien où le patron banalise les lois, notamment que les horaires peuvent être modifiés n’importe quand, qu'il faut être joignable tout le temps même en vacances et en les jours de repos ».

« Moi j'ai connu un entretien où me reprochait de m'intéresser aux conditions de travail et aux méthodes management, comme s'il y avait des choses à cacher », explique cette employée, qui « n'a pas été recrutée pour le poste à cause de ça ».

Les candidats réclament également plus de transparence à leur égard sur les missions qui leur seront conférées : « je suis ressorti d'un entretien, je n'avais même pas une fiche de poste. Je n’ai jamais donné de nouvelles », explique ici cette candidate.