Dans un contexte où le non-alimentaire a vu sa place se réduire dans les grandes surfaces alimentaires (GSA), la question de son avenir reste cruciale. Si certaines enseignes adaptent déjà leurs modèles, l'incertitude persiste quant à l'évolution de cette catégorie dans les dix prochaines années. Noël Zierski partage ses réflexions sur ce sujet stratégique.
Le non-alimentaire : un réservoir de marges et de trafic
« Il y a toujours une part non négligeable de non-alimentaire dans les GSA, même si cela s'est réduit comme peau de chagrin », observe Noël Zierski. Malgré ce recul, il insiste sur le rôle stratégique du non-alimentaire :
Ce sont aussi des réservoirs de marge. Plus il y a de choses dans un magasin, plus on multiplie les occasions de donner envie d'y aller, donc de créer du trafic ».
Cette approche peut également contribuer à l'augmentation du panier moyen.
« Il est trop tard pour faire Action à la place d'Action, mais dans la vie, il y a toujours des possibilités de se différencier », affirme Noël. Pour lui, les enseignes doivent explorer de nouvelles manières de traiter le non-alimentaire et imaginer des solutions innovantes. Il insiste sur la nécessité de réfléchir intensément à ce sujet, car le potentiel pour se différencier reste important.

Une réduction des surfaces, mais pas un abandon
Noël reconnaît que les très grands hypermarchés ont déjà réduit leur surface, mais souligne que cette transformation est encore loin d’être optimale. « Les surfaces qui se libèrent pour laisser place à des hypermarchés plus humains doivent être réinventées », explique-t-il. Il appelle à faire preuve de créativité pour utiliser ces espaces de manière novatrice et répondre aux attentes sociétales.
L'évolution des attentes des consommateurs joue un rôle clé dans cette transformation.
Réduire la taille des hypermarchés pour les rendre plus humains correspond à la volonté des gens ».
Cette réponse aux besoins sociétaux pourrait ouvrir de nouvelles perspectives pour le non-alimentaire en favorisant des formats plus adaptés et créatifs.
En résumé, si le non-alimentaire semble avoir perdu de son importance dans les GSA, il demeure une catégorie essentielle pour générer du trafic, des marges et enrichir l’expérience client. Comme le rappelle Noël Zierski, « Dans un monde en mutation, il est crucial d'exercer sa créativité pour réinventer le rôle du non-alimentaire et s’adapter aux nouvelles attentes sociétales. »