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« Y'aura du jouet, mais pas ce que veulent les clients » : les magasins inquiets pour la fin d'année

Entre message d'inquiétude et commentaires plus rassurants, les responsables des magasins ont encore du mal à se projeter. Beaucoup annoncent des ruptures, quand d'autres comptent sur les stocks de l'année passée.

Jonathan Le Borgne
Jonathan Le Borgne

La fin d'année est une période cruciale sur le plan commercial. Pour rythmer la vie des magasins, supermarchés et hypermarchés assurent le rôle du Père Noël à travers des mises en scène capables d'inspirer les enfants et les aider à parfaire leur choix.

Mais ce Noël 2021 ressemble peu aux précédents du secteur. En fil rouge, la menace de ne pouvoir répondre totalement à la demande inquiète les magasins. Plusieurs responsables de magasins et chefs de rayon nous ont remonté leurs inquiétudes quand d'autres se veulent plus rassurants.

Des gondoles peu remplies et des jouets qui se font attendre

Le Père Noël aura-t-il la hotte à moitié pleine cette année ? Pour le moment, les magasins restent optimistes quant à la capacité de répondre pleinement à la demande des clients : « y'aura du jouet, mais pas ce que veulent les clients », comment dans un premier temps de responsable.

Pour l'heure, le secteur lorgne du côté des approvisionnements, fragilisés ces derniers mois : ports fermés (notamment en Chine), cargaisons en retard, bateaux immobilisés ou encore usines à l'arrêt. Il faut en plus prendre en considération les difficultés de recrutement dans certains secteurs d'activités... Autant d'ingrédients qui a de quoi alerter les commerces.

En magasin, ces difficultés se ressentent : « on a beaucoup de retard de livraison, on sait déjà qu'on ne pourra pas répondre totalement à la promesse conso », explique ce chef de rayon. Même constat avec ce responsable qui se veut moins alerte : « on ne peut pas parler de pénurie non, mais oui on ne peut que constater que les gondoles ne sont pas franchement remplies », précise-t-il.

En rayon, l'organisation change comparée aux années dernières : « ce n’est pas évident. On doit faire face aux ruptures et aux jouets indisponibles. Les plans d'implantations sont bizarres, on s'adapte et on fait avec... », raconte cette responsable. Pour un autre, l'organisation est également complexe compte tenu des arrivages en retard : « chez nous, ce n'est pas le manque de jouets qui inquiète, mais plutôt les livraisons en plusieurs fois surtout après que l'implantation est faite », raconte-t-il tout en ajoutant que « ça mobilise les équipes plusieurs fois et faut revoir constamment les plannings dans une période déjà très serrée pour tout le monde ». Pour ce responsable, « le plus contraignant c'est quand le jouet arrive, qu'on lui a laissé une place de 20 cm et que la boîte en fait 40 », explique-t-il.

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Des magasins qui comptent sur les stocks pour répondre à la demande

Parmi les remontées d'informations, certains responsables se veulent plus rassurants. Les magasins misent sur les stocks de l'année passée pour tenir jusqu'au 24 décembre : « dans notre magasin, on devrait être capable de faire la saison compte tenu du stock », explique un responsable. « Dans l'ensemble je m'attendais à pire malgré certains manques », confiera un autre responsable, « mais compte tenu de mon stock de l'année passée, j'ai de quoi tenir... », espère-t-il.

Du côté du spécialisé, le constat est évidemment le même. La période est assez stressante pour ces acteurs qui comptent sur les semaines qui viennent pour réaliser le plus important de leur chiffre d'affaires : « pour le moment, c'est difficile à se projeter. La Direction n'est absolument pas sereine », explique ce responsable.

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Jonathan Le Borgne Twitter

Éditeur de Je Bosse en Grande Distribution. Passionné par la transition numérique des entreprises. Consultant, formateur et stratège en communication digitale pour la grande distribution.

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