Pas de calendriers de l'Avent Lindt chez Leclerc cet hiver. Cette absence illustre les tensions commerciales qui traversent la filière chocolat dans un contexte de hausse des matières premières.
Les clients qui chercheront les célèbres calendriers de l'Avent Lindt dans les rayons Leclerc cet hiver seront déçus. Pas plus de Pères Noël en chocolat, de sapins festifs, de Pyrénéens ou de boîtes de chocolats de la marque suisse. La raison ? Un désaccord sur les prix lors des négociations commerciales annuelles entre les deux géants.
L'information, révélée par Sud Ouest, met en lumière les difficultés de la filière chocolat face à la flambée des cours du cacao.
Un contexte économique tendu
L'année 2024 aura été particulièrement difficile pour l'ensemble de la filière chocolat. Les cours mondiaux du cacao ont connu une hausse importante, complexifiant les négociations entre industriels et distributeurs.
"Ces négociations sont habituelles : cette année, elles se sont déroulées dans un contexte de hausse importante des cours mondiaux du cacao. Comme cela arrive parfois, aucun accord n'a pu être trouvé avec l'enseigne E. Leclerc pour la saison 2025", explique Lindt France dans un communiqué.
Arturo Ferrer, directeur de l'usine Lindt d'Oloron-Sainte-Marie, seule usine française de la marque suisse, confirme à Sud Ouest : "Cette année, la négociation avec la grande distribution s'est globalement bien passée mais la plus grosse difficulté qu'on ait eue, c'était avec Leclerc."
Un désaccord limité aux produits de Noël
Face à l'impossibilité de trouver un terrain d'entente, les produits de Noël Lindt ne seront pas référencés chez Leclerc cette année. Cette rupture concerne uniquement les produits saisonniers : les articles permanents comme les tablettes de chocolat à cuisiner et à déguster restent disponibles en rayon.
Une situation qui n'est pas exceptionnelle dans la grande distribution. Chaque année, les négociations commerciales donnent lieu à des accords... ou à des désaccords. Certains temporaires, d'autres plus durables.
Des conséquences industrielles concrètes
Au-delà du différend commercial, l'usine d'Oloron-Sainte-Marie a dû adapter son activité. La production saisonnière s'est arrêtée entre un et deux mois plus tôt cette année, impactant directement la durée de la saison pour le site et ses équipes.
"Cette situation est ponctuelle. Du moins, on espère qu'elle sera ponctuelle", déclare Arturo Ferrer dans les colonnes de Sud Ouest.
Cette affaire n'est d'ailleurs pas isolée pour Lindt. Le chocolatier suisse fait face à des négociations difficiles avec plusieurs enseignes, notamment avec Migros en Suisse, signe d'une tension généralisée dans un contexte de hausse des matières premières.