Alors que le Category Management est souvent cantonné à des enjeux de performance commerciale, Françoise Acca propose une lecture totalement renouvelée : et si cette discipline devenait l’un des leviers les plus efficaces pour accompagner la transition vers un commerce plus responsable ? C’est l’ambition du programme « Catman Responsable » porté par l’Institut du Commerce, dont la France est aujourd’hui l’un des leaders en Europe.
« Le category management a un rôle à jouer dans la transition vers un commerce responsable. Il peut créer de la valeur économique, mais aussi sociale et environnementale. »
Le contexte : une transformation systémique
Françoise pose immédiatement le cadre : « Nous vivons une transformation majeure. Crises climatiques, sanitaires, sociales… ces enjeux ne sont plus périphériques, ils touchent directement le commerce. » Face à cela, le category management peut jouer un rôle actif, pour peu qu’on lui donne les moyens de s’adapter.
La démarche n’est pas idéologique, mais stratégique. Le Catman Responsable vise à créer de la valeur économique, sociale et environnementale, en mobilisant à la fois distributeurs, industriels et prestataires. « L’enjeu n’est pas seulement d’être efficace, mais d’avoir un impact maîtrisé. »
« On garde le même process, mais on y ajoute des questions d’impact à chaque étape. C’est une adaptation, pas une révolution. »
Définir un Catman « efficace et responsable »
Le Catman Responsable repose sur trois piliers :
- Mettre en avant les bonnes pratiques, en France et à l’international
- Animer une communauté d’experts, via des groupes de travail transverses
- Promouvoir un process responsable, intégrant des indicateurs d’impact
Le principe est simple : on garde le processus classique du category management, mais à chaque étape (diagnostic, stratégie, assortiment, merchandising…), on y ajoute une réflexion sur l’impact. Quels sont les enjeux santé, sociaux, environnementaux de cette catégorie ? Quel est son rôle dans la consommation responsable ? Et surtout : quelles décisions concrètes peut-on prendre pour faire mieux ?
« Aujourd’hui, très peu de marques sont capables de connaître l’empreinte carbone de leurs catégories. Mais c’est une question de temps. On y arrivera. »