Suite de notre série build-in-public avec David. Deux mois après avoir entamé son parcours pour devenir adhérent Intermarché/Netto, David partage son retour d’expérience avec transparence, enthousiasme et lucidité. Au micro du podcast, il revient sur les temps forts de la formation, ses découvertes, ses doutes et les prises de conscience qu’implique ce nouveau rôle : celui de dirigeant commerçant.
Une formation intense et complète : théorie et terrain
La formation de postulant Intermarché/Netto est dense et exigeante. Dès les premières semaines, David est plongé dans une alternance entre formations théoriques à Tréville (le siège du groupement), et stages en magasin. À fin mars, David a déjà fait « quatre semaines au siège, quatre semaines en point de vente. C’est vraiment moitié-moitié en termes de répartition du temps », nous résume-t-il.
Dès la première semaine, l’accent est mis sur l’intégration au groupement et à ses valeurs. Une expérience marquante pour David : « Tu te retrouves dans un séminaire avec des chefs d’entreprise, des permanents, mais aussi des “persévérants”, ces anciens adhérents qui ont cédé leur point de vente mais donnent toujours de leur temps pour transmettre ». Durant ces premiers jours, il retient notamment une phrase prononcée par un persévérant, qui l’accompagne depuis : « Il faut être avant d’avoir. »
Jonathan Le Borgne
Des profils variés, une même envie d’entreprendre
David fait partie d’une promotion de 25 postulants, aux profils très divers. Un melting-pot de parcours et d’histoires, mais un socle commun : la volonté d’entreprendre : « on a des jeunes de 28 ans comme des personnes de 55 ans. Il y a des anciens directeurs de magasin, des enfants d’adhérents, des chefs d’entreprise issus d’autres secteurs ou des salariés d'autres secteurs ».
Ce mélange est une richesse, tant sur le plan humain que professionnel : « Chacun amène une sensibilité différente, des expertises complémentaires. Et surtout, tout le monde sait pourquoi il est là », explique notre invité sur le podcast.
Une pédagogie orientée action
La formation théorique n’est pas un simple enchaînement de PowerPoint : elle est axée sur la mise en pratique : « Chaque thème est traité par un expert. On bosse sur la stratégie commerciale, la relation client, la compta, le droit social, la communication… Mais ce qui change tout, c’est qu’on pratique, on se met en situation ».
L’objectif est clair pour les postulants : préparer le futur dirigeant aux réalités concrètes du métier : « Ce n’est pas un sprint, c’est une course de fond. Tu dois te demander ce que tu dois retenir, ce que tu dois appliquer dès demain avec tes équipes », précise David.
Posture de dirigeant : entre leadership et humilité
Longtemps évoqué avec Harold Brun dans la série du même nom, l’un des axes majeurs de la formation concerne la posture managériale. « On te pousse à réfléchir : es-tu plutôt commerçant ? Plutôt gestionnaire ? Es-tu un manager ou un leader ? Tu n'as pas le choix, tu dois être tout cela à la fois ».
Et surtout, on t’invite à travailler ta première impression : « On a bossé le pitch de 3 minutes qu’on doit faire aux équipes le premier jour. Ce n’est pas simple, il faut se dévoiler, parler de soi, donner accès à qui tu es vraiment ». C'est un moment de tension pour tous, même pour ceux qui ont déjà managé : « Tu peux avoir été directeur, tu n’es pas pour autant prêt à incarner le rôle du dirigeant ».
