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La smart-food française qui apporte sa vision futuriste de l'alimentation

Feed est une start-up qui élabore de la nutrition complète dans des formats pratiques à destination des gens qui n’ont pas forcément le temps.

Jonathan Le Borgne
Jonathan Le Borgne

L’entreprise Feed propose même récemment une gamme de snacking avec une promesse, celle d’apporter 100% des besoins nutritionnels, qu’ils soient en macros et en micronutriments “afin de ne plus avoir faim jusqu’au prochain mois”.

Anthony Bourbon est un entrepreneur aguerri. En seulement 3 ans, Feed s’est bâti une véritable success story. La start-up a profondément modifié les rayons compléments alimentaires de la grande distribution et bousculé les acteurs de la grande consommation. Sa vision futuriste de l’alimentation est une réponse à l’actualité liée au Covid-19. Feed veut proposer une autre alternative. Rencontre avec un entrepreneur qui invite les entrepreneurs à “rêver grand”.

Feed est une start-up qui élabore de la nutrition complète dans des formats pratiques à destination des gens qui n’ont pas forcément le temps. L’entreprise propose même récemment une gamme de snacking avec une promesse, celle d’apporter 100% des besoins nutritionnels, qu’ils soient en macros et en micronutriments “afin de ne plus avoir faim jusqu’au prochain mois”.

Une start-up de la smart-food à l’ascension fulgurante

Feed est une start-up née en janvier 2017. Née de l’idée d’avoir une “solution pratique, économique et agréable à manger” explique-t-il, “les produits du marché n’apportaient pas d’équilibre” selon le jeune entrepreneur de 31 ans. Feed est donc née de l’idée d’avoir un produit qui “apporte tout ce dont l’organisme a besoin”.

Et l’aventure de l’entreprise ne compte pas s’arrêter là : elle rêve de conquérir les États-Unis.

Si la concurrence existe de l’autre côté de l’Atlantique, “elle n’importait pas en France”. C’est ainsi qu’Anthony a commencé par “tracer un excel” afin de “répertorier l’ensemble des besoins nutritionnels d’un humain standard”. Et c’est donc “en commençant avec jouer avec les ingrédients” que sont nées les premières préparations.

Il s’est en fallu que quelques jours pour “obtenir une solution à peu près acceptable en terme de goût” pour inciter l’entrepreneur à proposer à la vente ses premières préparations : “on a vendu 10 000 repas très rapidement” raconte Anthony jusqu’à enchaîner très rapidement. De fil en aiguille, l’entrepreneur a ensuite “levé 500 000 euros, puis 3 millions, puis une autre, puis recruter plus de 100 personnes”. Feed a tout les atouts de la start-up qui a connu une hypercroissance, “tout a été exponentielle” insiste le jeune mono-CEO.

“Il fallait que je comprenne de quoi j’avais besoin en tant qu’humain et je voulais essayer de me l’apporter différemment”.

Un produit dans l’air du temps

Feed répond à une forte demande du consommateur. “Les français se nourrissent mal” insiste Anthony Bourbon tout en énumérant d’autres indicateurs : “1 Français sur 3 est en surpoids , 1 Français sur 3 qui ne fait pas assez de sport, 1 Français sur 2 qui est en carence de vitamines. Les consommateurs passent également moins de temps à table”.

C’est la raison pour laquelle “Feed s’intègre parfaitement dans le quotidien des Français qui recherchent des solutions à la fois respectueuses de l’environnement et un équilibre nutritionnel parfait, le tout à un prix abordable pour toutes les bourses”.

“Feed permet vraiment d’être plus productif. Feed est là pour vous permettre de faire plus de votre temps”.

L’objectif de Feed “n’est pas de substituer intégralement à la nutrition traditionnelle”. “C’est toujours mieux de manger un Feed que d’acheter une formule sandwich qui ne sera pas équilibrée”.

Une révolution au sein des rayons de la grande distribution

Concernant la concurrence des acteurs traditionnels, l’entrepreneur a également les idées bien arrêtées. Face au manque évident d’agilité, la start-up se positionne comme “le leader de l’innovation” afin de ne pas devenir “un grand groupe”. Cette position, l’entrepreneur la défend : “Il ne faut pas rester dans sa zone de confort et il faut être capable de se réinventer constamment pour être à la pointe de ce qui se fait”.

“On a créé une catégorie qui s’appelle la Smart-Food”.

La marque s’appuie aujourd’hui sur une distribution à 50% offline, 50% online. La marque est disponible dans des points de vente physique, des pharmacies, des salles de sports…

La marque s’intègre solidement dans les rayons de la grande distribution. Doté d’une force de vente très présentes sur le terrain, Feed s’installe dans les rayons compléments alimentaires et a conquis plus de 5000 points de vente toutes enseignes confondues (Monoprix, Franprix, Auchan, Leclerc ou encore Intermarché). Les produits sont également disponibles dans des points de vente répartis dans quinzaine de pays. Feed livre aussi une quarantaine de pays à travers le site : un maillage essentiel et une complémentarité offline/online essentielle “de manière à ce que ce soit le plus simple possible pour le consommateur de mettre la main sur un Feed”.

Les produits s’implantent idéalement dans les rayons snackings “près des sandwichs triangle”. Mais en réalité, Feed “est souvent implanté dans les produits bio et diététiques”. Si l’entrepreneur reconnaît que ce n’est “pas l’emplacement naturel”, le produit gagne sa place à côté des marques comme “Gerlinéa, Gerblé…” mais également en caisse pour les barres. Le produit est aussi un “achat d’impulsion”.

“Il y a des enseignes comme Monoprix assez visionnaire pour créer un encart smart-food”.

Les ingrédients du succès : travail, talent et chance…

Si la chance “on se la crée”, le succès d’Anthony ne doit rien au hasard. L’entrepreneur affiche des fortes ambitions domptées par “une forte résilience”. Il insiste également sur la passion, la nécessité d’être authentique et une bonne dose de détermination,

Avant de mener Feed, l’entrepreneur “a fait pleins d’autres projets qui ont d’échoué et multiplié des essais infructueux. Feed est la conclusion de tous ces échecs”.

Une vision futuriste de l’alimentation

Feed ne se contente pas de développer sa marque à court terme. L’approche de Feed c’est aussi d’imaginer l’alimentation de demain. “Nous travaillons aussi sur des projets pour dans 10 ans, 15 ans, 20 ans”.

L’actualité liée au coronavirus interroge l’entrepreneur : “est-ce que l’humain va continuer à vivre sur terre ? Va-t-il devoir aller vivre ailleurs, au sein du même écosystème ? L’homme va-t-il devoir affronter des virus ?” Ces questions Anthony se les pose.

“Si demain les ingrédients classiques devenaient plus compliqués à produire, il faudrait des alternatives pour que la race humaine puisse subsister”.

En parallèle, le Covid-19 améliore pour le moment le résultat de l’entreprise. Boosté par le boom du e-commerce de ces derniers jours et face à la panique des consommateurs qui se précipitent pour faire leurs stocks de courses. “Nous avons des survivalistes qui nous ont commandé 5000 euros à titre perso. L’un d’eux a même stocké des dizaines de kilos de poudre”.

Feed livre gratuitement les hôpitaux et les associations

Fortement implantée au sein de la grande distribution, la marque fondée par Anthony Bourbon a annoncé sur LinkedIn sa solidarité envers cette crise. Des repas complets créés par la marque ont été distribués plusieurs centaines de milliers de repas dans les hôpitaux ou des associations.

Jonathan Le Borgne Twitter

Éditeur de Je Bosse en Grande Distribution. Passionné par la transition numérique des entreprises. Consultant, formateur et stratège en communication digitale pour la grande distribution.

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