Métier de chef de secteur : « Aujourd’hui, il faut montrer qu’on est là, qu’on met les mains à la pâte »

Métier de chef de secteur : « Aujourd’hui, il faut montrer qu’on est là, qu’on met les mains à la pâte »

Responsable d’un secteur allant de Perpignan à Agde, Léa est chef de secteur chez Andros depuis un peu plus de deux ans. Au micro du podcast, elle livre un regard franc, précis et incarné sur un métier exigeant, qui repose sur la proximité avec les équipes magasins, la réactivité terrain, et une certaine agilité stratégique. Dans un contexte de transformation du commerce, entre surcharge opérationnelle et essor des MDD, son témoignage dessine les contours d’un métier en pleine évolution.

Un métier de terrain exigeant et en profonde transformation

Diplômée d'un master en marketing et pratiques commerciales à l'IAE Sorbonne Business School, Léa a naturellement suivi la voie du commerce, influencée par son environnement familial. Deux ans et demi après ses débuts, son constat est clair : « c'est un métier avec beaucoup de polyvalence où on apprend énormément sur le terrain parce qu'on est autonome, parce qu'il faut atteindre des objectifs, parce qu'il faut se donner des défis au quotidien ».

La réalité du terrain est néanmoins exigeante : « il faut avoir du mental parce que mine de rien, il faut se lever le matin et il faut rouler, beaucoup rouler, beaucoup de routes et donc c'est très challengeant ».

Travailler pour Andros, qui détient notamment Bonne Maman et Mamie Nova, constitue indéniablement un atout. « C'est vrai qu'avec Andros qu'on a des marques qui se défendent très très bien sur le terrain parce qu'on a cette notoriété-là depuis très très longtemps », explique Léa. Cette force de frappe facilite les négociations : « ça nous aide beaucoup pour convaincre les clients de nous mettre en avant et d'activer promotionnellement et physiquement dans les rayons nos produits ».

Mais les défis restent nombreux, notamment avec la montée en puissance des MDD : « ça impacte énormément notre job parce que maintenant les gens n'ont plus un attachement aussi fort à la marque. Ils sont plus basés sur l'attractivité du prix », constate-t-elle.

Métiers de l'ombre, fiction documentaire au coeur du terrain

Cette fiction documentaire suit six professionnels de la grande distribution française pour révéler un secteur en pleine mutation. Basée entièrement sur des témoignages réels et écrite en collaboration avec l'intelligence artificielle, elle dévoile sans concession les transformations du commerce français : compression du temps, perte du relationnel, mais aussi remarquable capacité d'adaptation de ceux qui font vivre cette économie de proximité essentielle à notre quotidien.

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Des chefs de rayon débordés, une relation commerciale déséquilibrée

C'est sur l'évolution du métier de chef de rayon que le témoignage de Léa est le plus révélateur. « Même pour eux le métier a évolué. Ils sont beaucoup moins, si vous voulez je prends un exemple je vais pas la citer mais un Carrefour par exemple que je côtoie souvent sur le territoire là que je suis actuellement, elle est sans arrêt en fait en train de mettre en rayon alors que son métier de base on est d'accord c'est négocier, faire les négos et être en train de faire les commandes voilà au bureau. »

Cette transformation impacte directement la relation commerciale. Les rendez-vous stratégiques se font rares : « quand on a un bon relationnel, ça aide parce que du coup, allez, je te laisse trois minutes, allez, dis-moi ce que tu veux ». L'opérationnel prime désormais sur la stratégie : « on est vraiment sur l'opérationnel, même en face à face, on est vraiment sur l'opérationnel. C'est-à-dire qu'on va défendre notre territoire en se disant on est devant les rayons. »

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