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La grande distribution se prépare à SA révolution numérique

C’est une réflexion amorcée depuis plusieurs années déjà. À l’instar de nombreux secteurs d’activité, la grande distribution vit SA révolution.

Jonathan Le Borgne
Jonathan Le Borgne

Le numérique est passé par là, laissant constater un déclin des hypermarchés et un désamour profond de la grande consommation. Ces temples du tout-sous-le-même-toit, qui ont connu leur âge d’or il y a près de 30 ans,  le voit aujourd’hui s’étioler au fil des jours.

C’est à croire que la révolution du web a piétiné sur les plates-bandes du secteur. À contrecoeur, la grande distribution doit admettre que les temps ont changé. Le numérique apparaît toujours comme une difficile équation à résoudre pour les enseignes, à défaut d’en mettre un moyen.

Les hypermarchés et supermarchés n’ont plus la faveur des consommateurs

Le consommateur a changé. Celui, qui jadis profitait de l’accès à de multiples produits sous le même toit, a modifié son comportement d’achat. Porté par une génération plus soucieuse de l’environnement et des valeurs de développement durable, le consommateur se tourne aujourd’hui vers des alternatives. C’est le retour à la proximité d’une part ; tandis que d’autre part le prix n’est plus toujours le premier critère d’achat. La consommation est devenue responsable.

Les nouveaux modèles de consommation ont fleuri ces dernières années. Les enseignes ont suivi tant bien que mal les mouvements : l’explosion des drives et maintenant l’essor des drive-piéton ou de magasins automatisés ont eu raison de la stratégie des enseignes du secteur. Toutes sont parvenus à occuper le terrain. Ok, et maintenant ?

La menace des GAFA pèse sur des modèles vieillissant

Amazon est arrivé comme un tsunami sur le secteur, et ce n’est pas fini. Le web a profité aux géants du web pour disrupter des marchés jusqu’à présent peut inquiété.

Le géant de Jeff Bezos ne fait pas profil bas. Au contraire. Selon l’homme le plus riche du monde, le modèle des hypermarchés tels que nous le connaissons aujourd’hui, doit être repensé. Le socle sur lequel le modèle s’expose est obsolète et n’est pas adapté aux attentes des consommateurs.

Ce n’est pas pour rien si la rumeur d’un rachat de Carrefour par Amazon a transpercé quelques lignes. Pour au final, ne pas aboutir. D’autres mentions font état d’un possible rachat de Leclerc ou de Système U par le géant américain. Monoprix en revanche pourrait signer une alliance. Affaire à suivre.

Un poids social lourd à porter

Le mouvement des gilets jaunes serait la parfaite illustration. Difficile de prendre de grande décision sans isoler une partie de la population. Tout comme il est difficile de réformer le pays quand les syndicats défendent bec et ongles les droits des salariés.

Dans ce contexte, si daventure un jeu de chaises musicales se mettait en place, quid des conséquences sur l’emploi ? Carrefour entend depuis des années vouloir amincir ses effectifs. De grandes manoeuvres ont d’ailleurs déjà commencé entre les gros du secteur pour mutualiser leur moyen.

La menace du bio, encore et toujours

Parallèlement, les enseignes bio prennent du poids dans le coeur des français. Plus proche des valeurs des conso’acteurs, plus responsables et résolument tourné vers la proximité, les enseignes bio tirent leur épingle du jeu. C’est en tout cas ce que révèle un observatoire dévoilé jeudi dernier par L’ObSoCo.

Et le secteur a du souci à se faire. Les formats traditionnels sont remis en question. La tendance démontre que les Français se détournent de plus en plus des hypermarchés et des supermarchés, et ce au profit des nouvelles enseignes. Ainsi, les drives assurent, mais également les petits producteurs, les réseaux d’enseignes bio ou encore les hards-discounters.

Cette dynamique est assurée par des offres davantage adaptées aux besoins des consommateurs. Les petits formats bénéficient encore d’une image positive qui les associent à la qualité, à l’authenticité ou encore à la convivialité. Alors qu’a contrario, hypermarché rime avec corvée.

Un défi de tailler à relever

Le secteur de la grande distribution voit donc arriver une déferlante de chantier à aborder, alors que le numérique et le e-commerce débarquent à grandes enjambées dans les allées des magasins. Le déploiement de nouveaux services Amazon risque fort de changer la perception des consommateurs sur la définition de la praticité (rapidité du service, livraison à domicile, etc).

Plus que jamais, le numérique va bouleverser le comportement des consommateurs. Et le pire dans tout ça c’est que ce n’est pas prêt de changer. Le monde qui nous attend promet encore plus d’instabilité et de nouvelles (R)évolutions sont à prévoir. Nombreux sont les experts a affirmé que la transformation numérique s’accéléra dans les années qui viennent. 2020-2022 sont en ligne de mire. Reste au secteur de la régler

👉 Nous avons interrogé 156 décideurs de la grande distribution afin de mieux comprendre leurs attentes vis-à-vis des réseaux sociaux. Résultat : 56% des décideurs sont préoccupés par les contenus à diffuser et à produire sur les réseaux sociaux. C’est une réflexion amorcée depuis plusieurs années déjà. À l’instar de nombreux secteurs d’activité, la grande distribution vit SA révolution. Le numérique est passé par là, laissant constater un déclin des hypermarchés et un désamour profond de la grande consommation. Ces temples du tout-sous-le-même-toit, qui ont connu leur âge d’or il y a près de 30 ans,  le voit aujourd’hui s’étioler au fil des jours.

C’est à croire que la révolution du web a piétiné sur les plates-bandes du secteur. À contrecoeur, la grande distribution doit admettre que les temps ont changé. Le numérique apparaît toujours comme une difficile équation à résoudre pour les enseignes, à défaut d’en mettre un moyen.

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Jonathan Le Borgne Twitter

Éditeur de Je Bosse en Grande Distribution. Passionné par la transition numérique des entreprises. Consultant, formateur et stratège en communication digitale pour la grande distribution.

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