Un an après la reprise : Harold Brun raconte les coulisses de la transformation de son Super U

Un an après la reprise : Harold Brun raconte les coulisses de la transformation de son Super U

En juillet 2024, Harold Brun reprenait le Super U de Chenôve. Un an plus tard, il revient sur cette première année à la tête d’un magasin à réinventer. Entre réaménagement, culture d’équipe et ancrage territorial, il partage sans filtre les défis rencontrés et les choix assumés. « Je suis reparti d’une page blanche », confie-t-il, déterminé à faire de cette reprise un projet collectif ambitieux et durable. 4ème épisode avec Harold Brun dans notre série build-in-public sur le podcast.

Refondre l’organisation sans casser l’existant

Dès son arrivée, Harold pose deux priorités : apprendre à connaître les équipes et remettre l’outil à niveau. Le site, « vieillissant », nécessitait des travaux de fond. Mais hors de question de tout bousculer d’un coup : « Je m’étais fixé l’objectif de changer le magasin tout de suite, mais sans toucher aux organisations humaines. Et ça a été plutôt bien perçu », rappelle-t-il.

Le dirigeant reconnaît avoir dû ajuster son mode de fonctionnement, hérité de l’hypermarché. « Ma directrice me disait souvent : “Calmez-vous monsieur Brun, ça on ne va pas le faire à la palette, on va le faire au carton” ». Au début, il apprend à composer avec les réalités du point de vente et à lâcher du terrain. « La force des choses m’a obligé à me détacher du quotidien », nous confie le jeune entrepreneur au micro du podcast.

Petit à petit, il introduit des changements simples mais structurants, comme ce principe sur les ouvertures matinales : « Le matin, on n’ouvre pas tant que les facings ne sont pas faits. Il a fallu expliquer le sens, mais en trois semaines c’était intégré ». Pour responsabiliser les équipes, il crée aussi une permanence managériale en fin de journée : « Je n’avais pas de responsable de permanence l’après-midi. Aujourd’hui, j’ai une permanence globale, pour que les managers soient aussi acteurs quand il y a un souci », explique Harold.

Avec le recul, Harold mesure l’évolution de sa posture : « Aujourd’hui, je ne suis plus seulement en train de gérer un point de vente. Je discute avec la métropole pour penser ce que sera le Super U Chenôve dans 10 ans ».

« J’ai passé un an à rattraper 10 ans de retard. L’année qui vient, c’est l’année de la structuration [...]. On a bougé tout ce qu’on pouvait bouger. Les gens ont vu qu’on agissait, que c’était concret ».

Rénover, faire revenir les clients et préparer l’avenir

Côté travaux, Harold ne fait pas les choses à moitié : « On a refait l’ensemble du sol, réaligné toutes les gondoles, revu 100 % des implantations, changé les mobiliers boucherie, poissonnerie, boulangerie… ». Une transformation réalisé en un an étape par étapes, mais avec une vision claire : donner plus de lisibilité au client dès l’entrée et renforcer la zone marché.

« Demain, ma différenciation, elle est là », affirme-t-il, convaincu que les rayons métiers sont sa plus grande force. Les résultats suivent : « En poissonnerie, je suis à +25 %, en boucherie à +30 % ».

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