Longtemps perçu comme un fruit d’impulsion, l’ananas dispose pourtant d'un potentiel de croissance encore sous-exploité. En France, il ne s’en consomme qu’un par adulte et par an : c'est peu, comparé à nos voisins européens (le double en Grande-Bretagne, presque 4 fois plus en Espagne). Avec une expérience gustative réussie on pourrait en consommer sans risque au moins deux à trois fois plus.
Pour en arriver là, entre les attentes clients en quête de plaisir, de fraîcheur, de praticité et les enjeux de rentabilité de la grande distribution, la catégorie de l'ananas a besoin d’un cadrage qualité clair qui s’appuie sur une offre à la hauteur en 1ère et 4ème gamme et sur un discours vendeur fondé sur des faits avérés.
En l'état, selon les experts du marché, si vos ventes d’ananas ne progressent pas, ce n’est pas normal. Il faut identifier pourquoi et voir ce qui peut être fait au niveau sourcing, gestion du rayon, formation et marketing consommateur.
Cet article propose aux acheteurs, responsables de rayon et Category managers les leviers concrets pour transformer l’ananas, aujourd’hui produit opportuniste, en véritable locomotive de chiffre d’affaires et de la satisfaction client. On vous détaille tout ça à travers des chiffres clés sur le marché.
Le marché de l'ananas : un potentiel sous-exploité.
« En France, le volume de consommation est d'un fruit par adulte par an ! C’est peu. Selon les consommateurs que nous avons interrogés, on pourrait sans difficulté la multiplier par trois ou quatre ». Mais alors, pourquoi un tel écart entre la réalité et ce potentiel ? Quels sont les freins en rayon ?
Trois raisons principales :
- Première raison : l’hétérogénéité de l’offre avec un risque d’erreur d’un achat à l’autre.
- Deuxième raison : la déception gustative, d’où un faible taux de réachat et une érosion du trafic.
- Troisième raison : des consommateurs qui méconnaissent ce fruit et ses atouts.
Évaluation sensorielle de L’offre en GMS
Le cabinet partenaire de cette étude présente les résultats de la qualité proposée dans les enseignes de distribution en France, sur la période 2017–2024. On peut considérer que deux tiers des fruits sont à la hauteur des attentes des consommateurs mais les autres sont déceptifs avec un impact négatif sur les ventes. Même si on observe une amélioration après les années Covid, l’indice qualité de l’ananas n’a pas suivie la courbe d’autres fruits comme la pastèque.
