Le Category Management à l’épreuve du réel : pragmatisme, agilité et reconquête du terrain

Le Category Management à l’épreuve du réel : pragmatisme, agilité et reconquête du terrain

Dans un contexte commercial instable, marqué par des transformations profondes et des injonctions souvent contradictoires, Emmanuel Ansoud, fondateur de Growing Ideas, livre une vision claire, engagée et résolument pragmatique du Category Management. Ni outil figé, ni méthode désuète, le Catman est pour lui une posture, un levier d’action, capable d’accompagner les mutations du commerce — à condition de le remettre à sa juste place dans les organisations.

« Le Category Management est un outil hyper pragmatique. Il fait le pont entre la stratégie et l’application terrain. »
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Cet article est issu des conférences du CATMAN French Forum. Pendant deux jours, les plus grands experts du Category Management — venus de France, des États-Unis, d’Amérique latine, de Belgique, du Maroc et d’Asie — ont partagé leurs visions sur l’avenir de notre métier, à l’ère de l’intelligence artificielle. Replay et présentation des 11 conférences à retrouver ici.

Un métier sous-estimé, mais profondément stratégique

Emmanuel se définit lui-même comme un « évangéliste du Category Management ». Non pas dans une posture théorique ou nostalgique, mais parce qu’il est convaincu de la pertinence et de la puissance de cet outil, à condition qu’on l’utilise pleinement : « C’est une discipline hyper concrète, qui fait le lien entre stratégie et exécution, et qui sert le commerce au quotidien. »

Il alerte pourtant sur la dévalorisation progressive de la fonction : réduction des effectifs, juniorisation, périmètre mal compris, parfois restreint au seul merchandising… « Trop souvent, on réduit le Catman à une fonction tampon, un rouage entre les autres services, responsable de rien, coupable de tout. »

« Trop souvent, le Catman est vu comme une fonction tampon. Il faut lui redonner toute sa valeur. »

Le rôle du Catman : reconnecter marques, distributeurs et shoppers

Malgré ce constat, Emmanuel reste résolument optimiste : « Le métier reste fondamental, car il est agile, adaptable, et ancré dans la réalité. Il est structuré autour d’un triptyque qui reste d’actualité : le consommateur, l’industriel, le distributeur. »

Le Catman a une responsabilité : apporter une vision, construire une stratégie par catégorie, identifier les leviers de croissance, et être capable de parler autant au marketing qu’au commerce, tout en gardant le consommateur au centre.

Il invite à ne jamais oublier la nature même de ce métier : un travail B2B2C, orienté vers le dernier “C” : « C’est le shopper qui décide. C’est lui qui nous paie tous. »

« Le shopper, ce n’est pas celui à qui on pose des questions. C’est celui qu’on observe. »

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